Après l'annonce des mauvais résultats trimestriels de RIM, de nombreux commentateurs se sont focalisés sur une phrase dans les déclarations de Thorsten Heins, le nouveau PDG de l'entreprise, qui annonçait son intention de « se concentrer sur l'entreprise ». Et d'en tartiner des romans sur « l'abandon du marché grand public ».

Visiblement, l'interprétation était exagérée. RIM, depuis, tente de préciser sa pensée. Patrick Spence, senior vice président de RIM, qualifie celle-ci de « profondément erronée ».

« L'idée que nous allons abandonner le marché grand public est profondément erronée. Si nous avons bien annoncé notre intention de re-concentrer nos efforts sur nos forces, et notre base de clients en entreprise, nous avons explicitement précisé de capitaliser sur nos forces pour séduire les segments de marché grand public que nous visons. Nous avons listé BBM, comme la sécurité et la facilité de déploiement de notre plateforme comme nos forces ».

RIM n'a donc pas l'intention d'abandonner le marché grand public, mais cete déclaration n'est sans doute pas à prendre pour argent comptant non plus. RIM cherche des portes de sortie de crise, et ses dirigeants sont assez clairs sur le fait qu'il examinent toutes les options. « nous retournons toutes les pierres », a précisé Thorsten. RIM pourrait tenter de vendre des licences de son OS - un dérivé d'Unix, QNX, mais cette option manque singulièrement d'attrait. BB10 Phone n'arrivera pas avant la seconde moitié de 2012, voire la fin 2012, et il y a fort à parier que peu de clients potentiels se manifestont pour prendre une licence d'unOS en cours de déploiement.

Autre option qui a les faveurs de Jean-Louis Gassée, RIM pourrait bien être le prochain Nokia de Microsoft. Redmond pourrait acheter RIM, ou convaincre le canadien de monter à bord du bateau Windows 8 en adoptant son OS en lieu et place de l'OS maison.

Une chose est sûre : le futur de RIM reste très incertain.

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